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Situation du pays
et constat socio-politique

Depuis
longtemps la Colombie souffre de la situation politique qui a du mal à
trouver sa place.
La dictature des années 50 a bloqué l'évolution politique et sociale. Le
bipartisme en 1958 a frustré les différents petits partis qui avaient du
mal à se faire entendre et trouver leur place. Ceci a suscité la
naissance de la Guérilla qui au début était seulement un moyen de se
faire entendre et de casser les barrières entre population paysanne et
population bourgeoise.
Au cours des années fortes, ces tendances ont pris une tournure toute
autre. Chacun a voulu acquérir un pouvoir politico-économique (à travers
le narcotrafic notamment) sous prétexte d'arriver à une paix.
Cette instabilité de plus en plus prononcée a freiné le développement
social dont la Colombie a tant besoin.
Au début du siècle, la société a trouvé dans la charité une réponse au
problème des enfants orphelins et en détresse. Cette attitude caritative
obéissait à l'hégémonie des principes et valeurs religieux que régissait
le fonctionnement social, basé sur l'inégalité et les dominations. La
charité, moyen constant pour obtenir des fonds, répondait aux besoins de
santé, éducation, protection de l'enfant en errance dans la capitale. La
société pensait qu'avec l'obtention de fonds des milieux aisés, il
serait possible de résoudre les difficultés économiques d'une population
plus démunie. Ainsi, la création de plusieurs institutions, d'hospices,
de dispensaires, s'est développée. L'église essaye de répondre aux
besoins de la population pauvre en créant des lieux de partage,
d'écoute, de sensibilisation (les équipes Saint Vincent de Paul, " la
Comunidad de Base ").
Cependant, à cause de la situation du pays et de la violence, il n'y a
quasiment aucune présence d'associations dans les quartiers les plus
défavorisés. Au niveau de l'état, le développement d'une politique
sociale est lent et relativement récent : le Bienestar (DASS) n'est
apparu qu'en 1968 par exemple.
Peu à peu la prise de conscience de la part des pouvoirs politiques
s'installe. Ainsi en 1991, la Colombie se définit comme un état Social
de droit et incorpore pleinement la doctrine de la Convention
Internationale sur les droits de l'enfant et de la famille. Cette
orientation est un nouveau souffle et un nouveau tournant.
Au cours
de ces années, des efforts sont faits au niveau des institutions qui
sont crées dans différentes régions, avec en 1993 la création d'un
système de sécurité sociale, en 1995 le plan national de développement
pour la protection des enfants et des mineurs en situation irrégulière
et en 1996, l'état établit des normes spéciales de protection contre la
violence intra familiale. Malheureusement, les moyens mis en œuvre ne
sont pas assez nombreux et tous n'y ont pas accès.
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Motivations du projet : Pourquoi Caminos de Esperanza ?

Barrancabermeja est
une ville d'approximativement 300 000 habitants. C'est une ville
pétrolière, principale raffinerie du pays et située le long du fleuve
Magdalena qui attire donc beaucoup de gens de la campagne qui espèrent y
trouver du travail et fuir la violence des campagnes. Malheureusement,
cette ville est divisée entre, d'un coté ceux qui ont réussi à
travailler à Ecopetrol et les autres qui viennent s'installer aux
périphéries de la ville envahissant les bas quartiers. Le fossé se
creuse et les bidonvilles se développent. La détresse est grande lorsque
l'on a tout quitté. Il faut s'adapter à une nouvelle vie et faire face
au quotidien : nourrir des familles nombreuses, trouver un emploi, se
construire sa propre maison etc.
Le besoin d'aide humanitaire dans cette ville se fait ressentir de façon
très vive. Certains quartiers ont eu la chance d'être soutenus pendant
quelques années par des organismes et aspirent à la continuité d'un
soutien.
En effet, malgré une
grande solidarité entre eux, chacun doit gérer au quotidien des
difficultés de toutes sortes : alcoolisme, problèmes de santé, démarches
administratives, violence, éducation... Il est important pour eux de
venir se confier à une personne extérieure qui essaiera de les guider,
de partager ce qu'ils vivent.
La demande vient
également des personnes plus aisées (membres d'Ecopetrol, municipalité)
qui souhaiteraient coopérer mais qui ne se sentent pas à l'aise dans ces
quartiers où il existe une certaine insécurité liée aux besoins. Ils
sont donc tous très favorables au projet " Caminos de Esperanza ".
C'est pourquoi la nécessité d'ouvrir une maison d'accueil dans un
quartier comme Arenal se faisait pressante et répond aux demandes sur
place mais aussi à un désir de nous engager nous-mêmes aux services des
autres
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Une maison du bidonville sur le fleuve
Magdalena |

Vue du barrio Arenal |
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Situations des bidonvilles

En 20 ans le barrio
(quartier) n'a cessé de s'accroître, on parle même " d'invasion ".
Le quartier Arenal est situé le long du fleuve Magdalena en contrebas du
centre ville.
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Activités économiques
A cause de l'exode des campagnes, beaucoup
sont venus s'y installer, et la proximité du fleuve a favorisé deux
activités essentielles : la pêche et l'extraction du sable de la rivière.
Celles-ci restent cependant aléatoires et ne permettent pas toujours de
vivre décemment. Chacun à sa manière essaie donc de participer aux apports
journaliers : les enfants, dès 5h00 du matin, partent vendre du café,
gardent des voitures ou encore parcourent les rues de la ville pour
demander les restes de nourriture pour l'élevage des cochons (desperdicios).
Certaines femmes cherchent du travail dans différents domaines (lavage,
ménage chez des particuliers, petits contrats avec la municipalité comme
balayage des rues), cependant les tâches ménagères sont lourdes et leur
laissent peu de temps. |

A la recherche des
desperdicios
(restes de nourritures pour les cochons)
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Education
Peu d'enfants sont scolarisés et il n'est pas rare de les voir interrompre
leur scolarité faute de moyens, de motivations dues parfois à un choc
culturel. En effet, l'école primaire rassemble des enfants de mêmes
conditions sociales alors que la diversité des milieux au collège et au
lycée peut créer un sentiment d'infériorité des jeunes du barrio.
Pourtant la possibilité de poursuivre des études peut leur apporter une
garantie pour trouver un travail stable et décent.
Le système scolaire colombien n'est pas gratuit. En effet, cela représente
un budget conséquent lorsque plusieurs enfants d'une même famille sont en
âge d'être scolarisés. Il faut pouvoir payer l'inscription, l'uniforme
obligatoire et les fournitures. |

Stéphanie en visite dans une école où
sont scolarisés des enfants du barrio.
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Alcoolisme et violence
La violence dans les quartiers défavorisés
est un fait quotidien. Le manque de travail, l'incertitude du lendemain,
les dettes, les problèmes de santé..., engendrent des tensions au sein des
familles.
Pour l'homme, l'alcool est une échappatoire dans laquelle il va oublier
ses responsabilités de père et de mari et perdre le peu d'argent qu'il
aura gagné dans la journée, voire s'endetter.
Pour échapper à une situation complexe, l'enfant va chercher un espace
hors du lieu familial. |

La tournée journalière du
camion de bières.
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Les jeunes
Le manque d'affection, de prévention,
d'information incite les jeunes à se chercher un autre refuge : pour
certains ce sera l'attrait à la rue, pour d'autres l'acceptation d'une
affection quelconque, il n'est pas rare de voir des jeunes filles de 13-14
ans enceintes. |

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Santé Le
climat chaud et humide, l'insalubrité, le manque d'hygiène, les carences
alimentaires, l'eau non potable... entraînent de nombreuses maladies dès
le plus jeune âge (dénutrition, problèmes parasitaires, diarrhées
chroniques etc.). L'instinct premier ne sera pas d'aller consulter un
médecin, par peur d'être mal reçu dans les hôpitaux, par méconnaissance du
danger et cette démarche n'est pas ancrée dans leur mentalité. |

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Actions et Projets

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La Maison d’Accueil
La maison d'accueil située au cœur des
quartiers défavorisés permet de s'insérer pleinement dans la vie de tous
les gens. Ce choix est fondamental pour le bon déroulement de l'action.
Elle se veut être un lieu d'accueil, d'écoute, de partage indispensable
pour tisser des relations de confiance. Ainsi chacun peut y trouver aussi
bien un soutien psychologique qu'une aide concrète (administrative,
conseils, soutien scolaire...).
Une permanence est assurée au quotidien par la responsable ou une personne
de l'équipe bénévole.
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Le Parrainage pour la Scolarité
La scolarisation d'enfants et de jeunes ne
se réalise qu'avec le soutien de parrains, en France et en Colombie. En
plus de leur offrir leur inscription, uniforme et fournitures, ils
s'engagent à soutenir un groupe d’enfants à les encourager tout au long de
l'année ou plus si possible.
Certains enfants
abandonnent leurs études et pensent qu'il est plus important de continuer
à travailler dans les rues pour gagner quelques pesos, d'où l'importance
d'un suivi régulier et d'une motivation constante.
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Les
Interventions de Santé :
Caminos de EsperanSalud
Des personnes extérieures, telles que
infirmières, médecins, la Croix Rouge, psychologues, interviennent dans
les bidonvilles dans un but de prévention et d'information : santé
(prévention SIDA, syphilis etc.), campagnes de vaccinations, de
déparasitage, hygiène, nutrition, éducation...
Ces rencontres touchent l'ensemble des personnes du quartier : les
parents, les jeunes et les enfants, selon les thèmes abordés et les
actions.
Le dispensaire ouvert depuis 2006 avec les entreprises de santé locales ou
les dons fait à l’association Caminos de Esperanza. Médecins et
infirmières s’y relaient pour venir en aide aux malades, avec le concours
d’entreprises de santé locales.
Des campagnes de déparasitage sont organisées plus régulièrement pour les
enfants (les parasites et la malnutrition sont les principales causes de
mortalité infantile).
Une cantine pour 150 enfants scolarisés du quartier compléter le
dispositif.
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Les Activités
sportives, culturelles et ludiques
Les enfants et les jeunes ont peu de
possibilités pour s'ouvrir sur l'extérieur. Il est donc nécessaire
d'organiser des activités pour leur épanouissement personnel :
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Camps, sorties
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Sport (football,
volley, basket, jeux d'équipe...)
-
Musique (chant,
guitare, percussion...)
-
Activités manuelles
(hamacs, peinture, fabrication de jeux...)
-
Groupes de prières et
de partage (la foi étant le pilier de la vie des colombiens)
Les objectifs peuvent
être différents :
-
Créer une dynamique de
groupe.
-
Approfondir des
questions de leur âge (sexualité, drogue, sida, relations
parents/enfants...).
-
Se divertir pour
oublier le quotidien.
-
Susciter des envies
(projet) et faire progresser les dons de chacun. Chaque personne est
différente et possède des dons à mettre en œuvre.
Pour financer en partie
ces différentes activités et qu'ils puissent être fiers de s'être engagés
et d'avoir pu réaliser un projet commun sans être assisté, les jeunes
fabriquent des hamacs, des calebasses, etc. Cette démarche favorise le
rapprochement des jeunes entre eux et s'élargit à la famille qui est aussi
active et concernée par l'action.
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Spiritualité & Chapelle
Sainte Anne
Nous avons tous été touchés par la
disparition tragique d'Anne-Lorraine Schmitt, le 25 novembre 2007. Nous le
sommes d'autant plus que la famille d'Anne-Lorraine a souhaité que les
dons soient offerts à notre association. Qu'ils en soient remerciés par
nos prières et notre soutien.
"Beaucoup d'entre vous ont eu la très grande gentillesse de nous
proposer des fleurs et des couronnes pour Anne-Lorraine. Qu'ils en soient
remerciés. Aussi ceux qui préféreraient faire des dons et respecter la
mémoire de notre fille, peuvent le faire à cette association."
Monsieur et Madame Philippe Schmitt
Les fonds récoltés ont
servis à la construction d'une chapelle dans un bidonville en Colombie,
sous le patronage de Sainte Anne, inaugurée en décembre 2008 et ouverte à
ses fidèles (voir plus de détails
dans les lettres aux adhérents n° 17 et 18 en cliquant ici).
Grâce à cette chapelle, nous célébrons des messes, préparons aux
sacrements de baptême et de première communion, réalisons des veillées
d'adoration, c'est un lieu de partage pour les enfants et les familles.
Tous les samedis dimanches, une messe est spécialement célébrée à
l'intention d'Anne-Lorraine, dans un pays marqué par la violence envers
les femmes.
Le projet de la chapelle
se justifie par la demande spirituelle forte d'une population largement
catholique et croyante. Le bidonville ne possédant pas d'église à
proximité immédiate, les habitants se tournent vers des sectes implantées
dans le quartier.
Le terrain de la
chapelle a été acheté avec l'aide de la paroisse locale, les plans ont été
réalisés selon les spécifications de Stéphanie par des architectes de
Barrancabermeja et Bogotá.
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Approche et Démarche du Projet

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Le travail de proximité
modifie radicalement le regard que l'on peut porter sur les jeunes en
difficulté en privilégiant leurs richesses et leurs potentialités plutôt
que leurs défaillances, leurs capacités à devenir plutôt que leur histoire
et leurs manques.
De cette manière, il faut s'engager à aller vers les jeunes là où ils
vivent, ce travail est une pratique éducative individuelle et de groupe
dans le milieu naturel. Elle est fondée essentiellement sur la relation
adulte-jeune vécue dans le cadre de situations partagées. Cette relation
modifie leur comportement en rapport avec les représentants de l'autorité
(parents par exemple). Ainsi les jeunes font l'apprentissage de la
communication avec les autres et des activités avec eux deviennent
possibles.
Le projet est donc de devenir médiateur, se situer au point de jonction
entre le jeune et la famille, entre les groupes de jeunes, entre les
jeunes et le quartier, entre tous ces groupes et les instances locales
existantes.
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Sans arme et sans armure :
cette pratique ne peut se réaliser qu'en vivant le quotidien avec les
jeunes et leur famille et en partageant les mêmes conditions de vie pour
ainsi les rejoindre là où ils sont, à leur niveau et sans créer de
barrières. L'intervenant ne peut s'appuyer que sur la clarté de ses
références, la cohérence de l'image d'adulte qu'il présente aux jeunes et
aux enfants et qu'il représente pour eux.
Les vécus partagés et le "faire avec" sont
multiples et divers, que ce soit dans la rue avec les jeunes et les
enfants, dans l'accompagnement au travail, dans les propositions
d'activités ou le soutien dans une démarche. |
IL EST
IMPORTANT D'AVOIR UNE CONTINUITE ET MEME DE VOIR UNE EVOLUTION GRACE A
CE PROJET
Notre but n'est pas de vouloir tout décider à leur place, ni de changer
leurs coutumes mais d'abord d'être à leur écoute là où ils sont, de les
comprendre tels qu'ils sont et de les guider.
L'OBJECTIF EST DE LES AIDER DANS TOUTES LEURS DEMARCHES, DE LES MOTIVER,
LES ACCOMPAGNER, MAIS NON PAS DE LES ASSISTER.
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Chacun de ces temps partagés a une
double finalité :
- Apparente : répondre à un
objectif ou à un besoin particulier (loisir, sport, travail, sortie,
démarches administratives).
- Latente : construire, vivre
une relation confiante et impliquée qui permette aux jeunes
d'intérioriser les valeurs et les interdits.
La nécessité d'une maison (accueil de
jour) illustre bien cette question de la place des activités par rapport à
la dynamique relationnelle qui doit être première. Le local est à la fois
un espace de socialisation mais aussi d'interlocution.
Le projet " Caminos de Esperanza " favorise une relation entre personnes
de milieux totalement différents (des bidonvilles, de la ville, de
Colombie et de France) afin d'agir ensemble dans un partage réciproque.
Chacun reçoit de l'autre ce qu'il a mais surtout ce qu'il est.
Ce rapprochement permet d'éviter que ce
fossé ne se creuse encore davantage.
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